La mobilisation s’intensifie autour de l’avenir de l’abattoir Berry Bocage à Saint-Amand-Montrond. Deux mois après la fermeture du site, et à quelques semaines de la vente aux enchères du matériel prévue le 24 novembre, un collectif d’éleveurs, d’élus et d’acteurs économiques veut croire à une seconde vie pour l’outil d’abattage.
Réunis ce vendredi 31 novembre, devant les grilles de l’abattoir, ils ont présenté leur projet de Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) baptisée… Abattoir Berry Bocage, comme un symbole.
Un projet “par et pour le territoire”
Le collectif, présidé par Julien Vèque, éleveur ovin à Éco-pâturage du Berry, regroupe une dizaine de membres : des éleveurs, des professionnels de la viande et d’anciens salariés prêts à reprendre du service.
Leur ambition : maintenir un outil d’abattage de proximité, au service de la souveraineté alimentaire et du développement local.
En parallèle du projet départemental
Le collectif ne s’oppose pas à la proposition portée par la Chambre d’agriculture et la préfecture, celle d’un abattoir modulaire à Sancoins. Mais ses membres estiment que les délais de mise en œuvre sont trop longs pour un territoire qui ne peut pas rester sans solution immédiate.
Une question de proximité et de service
Les éleveurs rappellent que l’abattoir saint-amandois offrait des services précieux pour ceux qui pratiquent la vente directe, et que les structures de La Châtre (Indre) ou Cosne-sur-Loire (Nièvre) ne permettent pas toujours de compenser.
Le collectif espère désormais des avancées rapides, notamment des rendez-vous avec les représentants locaux.
Selon la sous-préfecture, leur demande de rencontre a bien été reçue.
