Elle s’est présentée, jeudi 6 novembre, devant le tribunal correctionnel de Bourges.
À 24 ans, une jeune femme originaire du Saint-Amandois devait répondre de violences sur ascendant – son père – et de violences avec arme, une batte de base-ball.
Les faits remontent au 4 avril dernier. Ce soir-là, la jeune femme rentre chez elle et découvre son père et un ami attablés, fortement alcoolisés.
C’est la goutte de trop après des années de tensions et d’humiliations.
Une dispute éclate. Son père la provoque, insulte sa mère, puis trébuche.
« Il était à terre, je lui ai porté un coup de pied à la tête », reconnaît-elle devant les juges.
Dehors, c’est le copain du père qui s’interpose. Paniquée, la jeune femme saisit une batte de base-ball et le frappe plusieurs fois dans les côtes, lui causant sept jours d’incapacité totale de travail.
Pour le parquet, il s’agit d’une violence excessive et inacceptable, même dans un contexte familial difficile.
« Les coups portés à un homme à terre relèvent de la pire vengeance », a rappelé le substitut de la procureure.
La prévenue, déjà connue pour rébellion et conduite sans permis sous stupéfiants, a expliqué vouloir désormais quitter le domicile parental et reconstruire sa vie.
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet :
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105 heures de travail d’intérêt général, à réaliser dans un délai de 18 mois ;
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une peine de deux mois de prison ferme encourue en cas de non-exécution.
La jeune femme dispose de dix jours pour faire appel.
